La réflexologie est une pratique efficace pour soulager et procurer du bien-être au quotidien. Ce manuel n’a pas vocation à faire de vous un réflexologue. Cela demande une étude approfondie et de véritables connaissances du corps humain, même si ce n’est pas à proprement parler d’une pratique médicale. Néanmoins, certains points simples peuvent être pratiqués chaque jour sur soi-même ou un proche, dans le but de procurer de la détente et, éventuellement, soulager certains maux. Il va sans dire que la réflexologie ne peut en aucun cas remplacer une visite chez un médecin traitant, d’une part. D’autre part, il est même bon de l’informer de votre pratique et en discuter avec lui. Il saura vous indiquer les éventuelles contre-indications à la pratique de la réflexologie dans votre cas, et pourra vous orienter vers un réflexologue si vous souhaitez aller plus loin.
La réflexologie consiste à appliquer une pression sur certains centres énergétiques du corps humain, afin de soulager les douleurs dans un organe, à distance. Complément efficace de toutes sortes de pratiques thérapeutiques, elle est utilisée dans différents cas, parfois dans un parcours de soin et en lien avec des professionnels de santé.
La réflexologie peut s’exercer sur diverses parties du corps : les mains, le visage, les oreilles, le crâne, les pieds… Chacune de ces zones comportant un grand nombre de points énergétiques, reliés aux organes et principales fonctions du corps.
C’est la réflexologie plantaire que nous aborderons ici. En effet, le sujet est vaste et se concentrer sur les pieds nous permettra d’explorer en détail les différents points, suffisant largement au soulagement de l’ensemble du corps humain. C’est le pied qui comporte le plus grand nombre de terminaisons nerveuses. Elles sont au nombre d’environ 7 200, contre, par exemple, un peu plus de 3 000 pour la main.
Un peu d’Histoire sur la réflexologie
La réflexologie est une thérapie qui date du XXe siècle. Elle descend directement de l’acupression, qui, elle, est une pratique remontant probablement à plus de 5 000 ans en Asie. En Égypte ancienne, elle remonte sûrement à plus de 2 000 ans avant Jésus-Christ.
L’acupression est l’une des pratiques de la médecine chinoise traditionnelle et s’inscrit donc dans un parcours préventif et curatif global, intégrant la diététique, la pharmacopée à base de plantes et autres remèdes et le tai-chi notamment. La médecine traditionnelle chinoise postule que tout dérèglement des énergies yin et yang dans le corps génère des maladies. Le corps est parcouru par un champ d’énergies complexe, que le praticien chinois connaît en profondeur. L’acupression, comme l’acupuncture, vise à maintenir l’équilibre de ces courants énergétiques et libérer les blocages lorsqu’il y en a. Les praticiens établirent une cartographie très précise des nombreux courants énergétiques parcourant l’anatomie humaine.
C’est seulement au cours du 19e siècle que sa conception moderne se formalisa en occident, lorsque des médecins firent le rapprochement entre l’intervention distante sur certains centres nerveux et le soulagement de la douleur. On peut considérer le docteur William Fitzgerald comme le père de la réflexologie moderne, épaulé par son assistante, Eunice Ingham. Cette dernière établira une cartographie des centres d’énergie du corps humain, légèrement différente de la cartographie chinoise. Ce sont ensuite le docteur Riley, chiropraticien, et son épouse, qui appliqueront les techniques enseignées par le docteur Fitzgerald sur leurs patients. Initialement, la réflexologie était utilisée comme alternative à l’anesthésie. Le docteur Fitzgerald parvint en effet à insensibiliser des parties du corps avant une intervention chirurgicale, pour permettre celle-ci sans que le patient ressente quoi que ce soit.
C’est à partir des années 70 et l’engouement pour les médecines alternatives, que la réflexologie moderne s’est véritablement développée, prenant sa source dans un mélange de connaissances asiatiques et occidentales telles que celles évoquées ci-dessus. Elle est aujourd’hui reconnue, même si cela reste une pratique non conventionnelle et que son enseignement n’est pas sanctionné par un diplôme universitaire de médecine.
Recherches médicales
Les premières traces écrites concernant les zones réflexes en occident remontent au XVIe siècle, au travers des ouvrages des docteurs Atalis et Adamus. C’est à l’occasion des grandes épopées de l’époque que les explorateurs semblent avoir ramené ces connaissances en Europe.
Les premières recherches en médecine moderne, ayant conduit à la réflexologie telle que nous la connaissons aujourd’hui remonte au début du XXe siècle, lorsque le docteur Fitzgerald a découvert qu’en appliquant une pression sur certaines parties du corps, cela diminuait la douleur. Il était alors à la recherche d’une technique d’anesthésie pour de petites opérations chirurgicales. Il établit alors un modèle anatomique comportant 10 zones énergétiques depuis les pieds jusqu’à la tête, reliées à des endroits du corps, ce sont les zones réflexes. En appliquant une pression sur l’une de ces dix zones, l’effet antalgique se fait ressentir dans un organe correspondant. Il publie, en 1917, un ouvrage très précis sur le sujet, intitulé « Zone therapy ».
Son assistante, Eunice Ingham, physiothérapeute, associée au docteur Riley, pratique alors cette thérapie sur un grand nombre de pieds, ce qui lui permettra d’établir une cartographie très précise. La « méthode originale Ingham » était née et est encore enseignée aujourd’hui.
Aujourd’hui, même si les principes du fonctionnement de la thérapie réflexe n’est pas tout à fait élucidée, elle est néanmoins reconnue par tous. L’OMS la considère comme une « contribution à la prévention et au traitement des maladies ». Il est avéré qu’elle améliore efficacement la qualité de vie des personnes. De nombreuses recherches cliniques sont encore effectuées afin d’en mesurer les effets dans différents domaines. Le site recherche-reflexologie.org est une très bonne référence en la matière, présentant nombre de résultats de recherches cliniques contrôlés sur tout type de public.
